Une structure éducative et sanitaire encadre les orphelins

Au delà de l’affectif, notre projet s’appuie sur 2 principes, un cadre éducatif et un cadre sanitaire.

Le cadre éducatif 

Le respect de la culture 

Dans notre désir d’apporter une vie sécurisante et épanouissante aux enfants qui nous seront confiés, il ne faut pas perdre de vue que nous oeuvrons dans un pays africain dont la culture est fort différente de la nôtre, française.

Il nous faut donc composer avec ce qui se fait en France en matière d’éducation et ce qui peut être transposé et adapté au Burkina Faso. C’est à dire qu’il nous faut trouver un équilibre afin que les enfants puissent se développer dans leur culture, tout en leur donnant tous les outils qui sont à notre disposition pour leur permettre une réussite sociale et professionnelle.

Les tanties assureront la transmission de l’héritage culturel, sociologique burkinabé. Il s’agit de donner à l’enfant un cadre culturel de référence riche et ouvert qui intègre aussi une vision élargie du monde. Cela afin de transmettre aux enfants leur culture d’origine, tant à travers l’usage de leur langue, le dioula, que de la pratique de leur art culinaire et de leurs us et coutumes, ainsi que du mode de vie, particulier à l’Afrique Noire, et au Burkina Faso. Les tanties s’engageront à :

  • Sensibiliser l’enfant à ses origines, ses racines, son histoire
  • Favoriser les relations avec la famille d’origine, mettre des temps et lieux d’échange en place.

Les besoins fondamentaux 

Pour grandir et se développer, l’enfant a besoin d’être considéré et investi par l’adulte, notamment celui à qui il se réfère, afin de se considérer lui-même et de s’investir après dans une vie d’adulte responsable, une relation affective et une activité professionnelle.

Pour cela l’enfant, dès son plus jeune âge, mais aussi jusqu’à la fin de l’adolescence, a besoin que l’adulte lui accorde de l’amour et du temps, soit une sécurité affective, des valeurs culturelles et une éducation scolaire, soit une sécurité morale.

Les enfants ont un besoin d’éveil, d’activité et d’accès à l’autonomie. Tout ce que fait l’enfant est une activité, dans les temps calmes, de repos, de repas, comme dans les temps de jeu. L’activité permet à l’enfant de découvrir, explorer, créer, imaginer, faire un certain nombre d’acquisitions. Les temps forts de la journée sont les repas, les changes pour les petits, le sommeil. Ils font partie intégrante des activités de la vie quotidienne.

Les méthodes d’éveil  

La tâche de tout parent est vaste, à commencer par accueillir, écouter et accompagner l’enfant dans son développement, identifier ses besoins, assurer son bien-être :

  • découverte de son corps et apprentissage des soins quotidiens
  • découverte de ses sens grâce à la musique, le jeu, la peinture, la nourriture, la danse…
  • acquisition cognitive, motrice et élaboration de la mémoire  au travers d’histoires, de chansons, de jeux, de promenades : pour assurer son éveil et la progression de son autonomie.
  • faciliter l’expression, la créativité par le biais d’activités plastiques, de développement sensoriel, d’exercices de manipulation : ceci afin de développer l’imagination de l’enfant et ses capacités manuelles et intellectuelles

Sini Yêlê entend mettre l’accent sur le développement des aptitudes à communiquer de l’enfant, à condition d’accompagner l’enfant pas à pas dans son éveil et de respecter son rythme. La maison d’accueil doit favoriser le développement de la vie en collectivité et la socialisation de l’enfant. Cela induit de solliciter son intérêt, sa curiosité, son plaisir de créer ou de partager. L’objectif est de l’impliquer et de le responsabiliser.

L’intégration scolaire et sociale

Une place importante est consacrée tant à  l’assimilation de la langue française, que de la langue dioula. Nous souhaitons l’usage au quotidien du français afin que les enfants acquièrent un vocabulaire riche et une syntaxe grammaticale correcte pour entrer et faciliter leur apprentissage à l’école primaire, puis leur scolarité secondaire, voire supérieure. Le français est en effet la langue officielle de l’enseignement. L’avenir des enfants passe obligatoirement par l’acquisition de cette langue.

Toutefois nous souhaitons également l’usage quotidien du dioula afin de leur permettre d’être intégré aux autres enfants du quartier, de l’école, de la ville, et à la société en général . Il faut noter que bon nombre de personnes au Burkina Faso ne pratiquent pas couramment le français.

Les enfants sont scolarisés dans les établissements du secteur afin de favoriser leur intégration sociale.

Le cadre sanitaire

Le constat sanitaire de l’Afrique sub-saharienne est malheureusement connu de tous. Les taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile, notamment au Burkina Faso, sont élevés. Les épidémies et maladies, telles que le paludisme, le VIH sida, les méningites, la rougeole…déciment le pays.

Malgré les efforts fournis par les services de santé et différentes associations oeuvrant dans ce sens, le manque d’éducation des mères amène  une méconnaissance des maladies et des moyens de prévention des infections et des épidémies. De plus, la pauvreté prépondérante ne permet pas, pour la majorité, d’avoir accès aux soins.

Notre action : un suivi médical

  • Un bilan de santé : A leur arrivée dans la maison d’accueil, les enfants bénéficient d’un bilan médical effectué par le médecin référent.
  • Un suivi médical : Ce même médecin réalise un bilan de santé annuel pour chaque enfant, ainsi que les vaccinations nécessaires : DTPolio, Méningite, Fièvre jaune, Hépatites, Rougeole. Chaque enfant possède son carnet de santé permettant une traçabilité du suivi médical. En cas de maladie le médecin traitant est consulté et prescrit les médicaments nécessaires.
  • Règles élémentaires d’hygiène : Les « tanties » sont formées dès leur arrivée par la responsable locale aux règles élémentaires d’hygiène telles que :
    • les règles d’hygiène corporelle des enfants et d’elles-mêmes (lavage des mains, douche,  brossage des dents et changes quotidiens).
    • La tenue de la maison (passage quotidien du balai et de la serpillière, vaisselle, lessive…).
    • Les règles d’hygiène dans la préparation des repas (propreté des ustensiles, bon état des aliments, …).
  • Traitement des maladies : la responsable locale est seule habilitée à soigner les plaies, à délivrer les médicaments courants et ceux prescrits par le médecin traitant.

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