Revenir à Auréline nous écrit du Burkina Faso

Les origines de Sini Yêlê

« Animatrice puis éducatrice spécialisée, mon souhait a toujours été le bien être des enfants, quelque soit leur origine, et particulièrement lorsque ceux-ci rencontrent d’importantes difficultés familiales, physiques, sociales et autres. Assurer aux enfants la sécurité physique, morale et affective dont ils ont besoin pour grandir est ma priorité.000

Mon expérience en foyers sociaux et Maisons d’Enfants à Caractère Social notamment, m’a poussé à vouloir découvrir et comprendre les cultures qui nous entourent.

En 2001 j’ai le coup de foudre pour le continent Noir Africain lors d’une première immersion dans la brousse camerounaise, dans une structure d’accueil pour les orphelins et enfants vulnérables, un mois au cœur de la vie africaine, rurale et pauvre.

Depuis je n’ai eu de cesse de vouloir retrouver la chaleur humaine de l’Afrique, de découvrir d’autres pays, d’autres cultures, d’autres gens.

En 2003, j’œuvre bénévolement durant deux mois dans des orphelinats au Bénin, à Cotonou, puis dans la brousse au nord du pays.

En 2004 je me rends pour la première fois au Burkina Faso : deux mois, bénévole, au Dispensaire Trottoir, à Bobo Dioulasso. Ce centre accueille, la journée, les enfants des rues et enfants très défavorisés, leur propose une alimentation, un suivi médical, un suivi social, et l’accès à l’école ou à des formations professionnelles, afin de leur permettre de s’inscrire petit à petit dans le monde du travail. Il propose également un suivi nutritionnel pour les bébés, et un hébergement permanent à une bonne vingtaine d’enfants, adolescents et jeunes adultes.

C’est une ville et un pays dans lesquels je me sens bien, et où, pour la première fois, je me vois bien  vivre.

En 2005, après un séjour de trois mois en itinérant, sac au dos, avec une amie, en Amérique du Sud (Argentine, Chili, sud Bolivie, sud Brésil et Uruguay), je repars trois mois au Burkina Faso.

Pendant un mois, avec une autre amie, nous vivons dans une famille, en brousse, nous apportons à notre mesure un soutien au dispensaire de Temnaoré et surtout nous rencontrons différentes associations qui œuvrent dans des orphelinats, ou s’occupent du planning familial, de la lutte contre l’excision, de la prévention des maladies sexuellement transmissibles, de la protection des femmes et enfants battus, de prêts pour la réalisation de micros projets, aidant ainsi les femmes à développer une petite épargne.

Les deux mois suivants je retourne au Dispensaire Trottoir approfondir ma découverte du terrain et de la culture bobo dioula, et bien sûr renforcer les liens créés sur le sol burkinabé.

Fin 2005, mon désir d’aller m’installer à Bobo Dioulasso se confirme . Toutefois je ne veux pas m’engager dans cette voie sans avoir au préalable découvert une part de l’Inde. Je décide donc de partir deux mois et demi dans le Tamil Nadu, au sud de l’Inde. Pendant ce séjour j’œuvre dans des orphelinats et hôpitaux ou centre de jour pour handicapés et polyhandicapés. Cette nouvelle expérience est pour moi d’une grande richesse, tant dans la découverte culturelle que dans la rencontre de gens extraordinaires.

Mais je dois avouer que mon cœur est à l’Afrique, et il me pousse à y retourner. D’autant plus que le Dispensaire Trottoir me propose de revenir en ses murs pour six mois.

Je n’hésite pas une minute, et repars pour cette vie qui m’est chère, à plus d’un titre.

C’est durant ce séjour que le souhait, encré en moi depuis des années, d’ouvrir un jour une maison d’accueil pour orphelins et enfants vulnérables, prend forme et se concrétise. La machine est en marche et il me faut me lancer: créer l’Association Sini Yêlê, « le sourire de demain ».

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